Historique :
· Au cours des années 60, le Cambodge bascule petit à petit dans la guerre du Vietnam. Entre les bombardements américains qui commencent à s’intensifier, non plus seulement au Vietnam mais aussi au Cambodge, la corruption endémique et les actions de guérilla des Khmers Rouges, le Cambodge entre dans la tourmente.
· En 1970, le roi Norodom Sihanouk est renversé par Lon Nol. Les Khmers Rouges continuent leur avancée dans les zones rurales. La corruption se développe de plus en plus ainsi que les bombardements américains. Des réfugiés de l’intérieur quittent les régions bombardées et se massent dans les villes.
· En 1975, les Khmers Rouges entrent dans la capitale, Phnom Penh. Les populations des villes sont envoyées sur les routes, vers les campagnes, pour y subir une « rééducation » forcenée. Le pays devient un vaste camp de concentration. En près de 4 années, de 1,5 à 2 millions de personnes – soit entre le quart et le tiers de la population - meurent sous la torture, de faim ou d'épuisement. Dès le début, les accrochages et provocations avec les forces vietnamiennes sur la frontière se multiplient. Les purges à l’intérieur du parti, classiques dans les mouvements totalitaires systématiquement paranoïaques, vont motiver nombre de défections parmi les responsables Khmers Rouges de région. L’installation de certains au Vietnam va servir ultérieurement de justification aux vietnamiens pour envahir le Cambodge.
· En 1979, les Vietnamiens pénètrent au Cambodge et établissent à sa tête un gouvernement à leur solde. Les Khmers Rouges, poussant devant eux les populations restées sous leur contrôle, s’enfuient vers la frontière thaïlandaise, au nord. Parallèlement, des milliers de personnes, craignant l’occupation étrangère qui se met en place, fuient elles aussi vers la frontière du nord. C’est ainsi que vont être constitués les camps de résistance. Trois tendances politiques vont s’affirmer : celle du roi Norodom Sihanouk et celle du FNLPK (Front National de Libération du Peuple Khmer) de Son Sann (ancien ministre dans le gouvernement de Sihanouk) vont former la résistance non-communiste et celle des Khmers Rouges.
· En 1982, les Nations Unies vont faire pression sur les différents mouvements pour qu’ils constituent une opposition homogène. C’est ainsi que les ennemis de la veille vont être contraints de faire cause commune, et vont représenter bientôt le gouvernement légal du Cambodge, reconnu par les Nations Unies.
· Sur la frontière, plusieurs types de camps se mettent en place : les camps militaires destinés à combattre les forces pro-vietnamiennes ; les camps de civils, comprenant entre autres les familles des militaires, servent de bases arrières aux camps militaires et bénéficieront de la protection de l’UNBRO (Border Relief Operation for United Nations) ; et enfin le camp de réfugiés légaux, Kao I Dang, à l’intérieur du territoire thaïlandais et placé sous la protection de l’UNHCR (Haut Commissariat aux Réfugiés pour les Nations Unies) pour les candidats au départ vers un troisième pays.
· Une ville « internationale » se développe sur le gros bourg de frontière en Thaïlande : Aranyaprathet. Cette ville de frontière, fermée depuis la prise de pouvoir par les Khmers Rouges en 1975, végétant dans une petite économie locale, va devenir le « camp de base » et même plus, la plaque tournante de l’aide humanitaire gouvernementale et non-gouvernementale. Des dizaines de nationalités s’y côtoient et vivent ensemble. Les journalistes s’y bousculent. Les expatriés y mènent une vie presque schizophrénique : le jour, dans les camps autour du dénuement extrême des réfugiés, et la nuit, à Aran, dans le tourbillon des partys innombrables.
Aran(yaprathet) est située à 80 km de Site 2 – le plus grand camp de Réfugiés (200 000 personnes lors de sa fermeture en 1993) et aussi la 2e « ville » cambodgienne après Phnom Penh. Site 2 est aussi, à ce moment là, le plus grand camp de réfugiés au monde.
Aran n’est qu’à 35 km de Kao I Dang, 65 km de Site 8 (le camp khmer Rouge) et 95 km de Site B (le camp de Sihanouk).
· Jusqu’en 1985, les camps de frontière, encore nombreux et de dimension moyenne, se déplacent de part et d’autre de la frontière : ils passent la saison des pluies côté Cambodge, alors que les conditions climatiques donnent l’avantage aux actions de guérilla de la résistance, et se replient côté Thaïlande, à la saison sèche, quand l’armée vietnamienne reprend l’avantage avec son armement lourd.
· En 1985, la résistance cambodgienne subit des revers militaires cuisants. Les populations civiles s’enfuient vers la Thaïlande à travers le fossé anti-char. Les petits camps de frontière du FNLPK sont rassemblés en un seul grand camp, Site 2. Celui-ci va s’immobiliser en Thaïlande jusqu’à la fermeture des camps en 1993.
· Au cours des années 60, le Cambodge bascule petit à petit dans la guerre du Vietnam. Entre les bombardements américains qui commencent à s’intensifier, non plus seulement au Vietnam mais aussi au Cambodge, la corruption endémique et les actions de guérilla des Khmers Rouges, le Cambodge entre dans la tourmente.
· En 1970, le roi Norodom Sihanouk est renversé par Lon Nol. Les Khmers Rouges continuent leur avancée dans les zones rurales. La corruption se développe de plus en plus ainsi que les bombardements américains. Des réfugiés de l’intérieur quittent les régions bombardées et se massent dans les villes.
· En 1975, les Khmers Rouges entrent dans la capitale, Phnom Penh. Les populations des villes sont envoyées sur les routes, vers les campagnes, pour y subir une « rééducation » forcenée. Le pays devient un vaste camp de concentration. En près de 4 années, de 1,5 à 2 millions de personnes – soit entre le quart et le tiers de la population - meurent sous la torture, de faim ou d'épuisement. Dès le début, les accrochages et provocations avec les forces vietnamiennes sur la frontière se multiplient. Les purges à l’intérieur du parti, classiques dans les mouvements totalitaires systématiquement paranoïaques, vont motiver nombre de défections parmi les responsables Khmers Rouges de région. L’installation de certains au Vietnam va servir ultérieurement de justification aux vietnamiens pour envahir le Cambodge.
· En 1979, les Vietnamiens pénètrent au Cambodge et établissent à sa tête un gouvernement à leur solde. Les Khmers Rouges, poussant devant eux les populations restées sous leur contrôle, s’enfuient vers la frontière thaïlandaise, au nord. Parallèlement, des milliers de personnes, craignant l’occupation étrangère qui se met en place, fuient elles aussi vers la frontière du nord. C’est ainsi que vont être constitués les camps de résistance. Trois tendances politiques vont s’affirmer : celle du roi Norodom Sihanouk et celle du FNLPK (Front National de Libération du Peuple Khmer) de Son Sann (ancien ministre dans le gouvernement de Sihanouk) vont former la résistance non-communiste et celle des Khmers Rouges.
· En 1982, les Nations Unies vont faire pression sur les différents mouvements pour qu’ils constituent une opposition homogène. C’est ainsi que les ennemis de la veille vont être contraints de faire cause commune, et vont représenter bientôt le gouvernement légal du Cambodge, reconnu par les Nations Unies.
· Sur la frontière, plusieurs types de camps se mettent en place : les camps militaires destinés à combattre les forces pro-vietnamiennes ; les camps de civils, comprenant entre autres les familles des militaires, servent de bases arrières aux camps militaires et bénéficieront de la protection de l’UNBRO (Border Relief Operation for United Nations) ; et enfin le camp de réfugiés légaux, Kao I Dang, à l’intérieur du territoire thaïlandais et placé sous la protection de l’UNHCR (Haut Commissariat aux Réfugiés pour les Nations Unies) pour les candidats au départ vers un troisième pays.
· Une ville « internationale » se développe sur le gros bourg de frontière en Thaïlande : Aranyaprathet. Cette ville de frontière, fermée depuis la prise de pouvoir par les Khmers Rouges en 1975, végétant dans une petite économie locale, va devenir le « camp de base » et même plus, la plaque tournante de l’aide humanitaire gouvernementale et non-gouvernementale. Des dizaines de nationalités s’y côtoient et vivent ensemble. Les journalistes s’y bousculent. Les expatriés y mènent une vie presque schizophrénique : le jour, dans les camps autour du dénuement extrême des réfugiés, et la nuit, à Aran, dans le tourbillon des partys innombrables.
Aran(yaprathet) est située à 80 km de Site 2 – le plus grand camp de Réfugiés (200 000 personnes lors de sa fermeture en 1993) et aussi la 2e « ville » cambodgienne après Phnom Penh. Site 2 est aussi, à ce moment là, le plus grand camp de réfugiés au monde.
Aran n’est qu’à 35 km de Kao I Dang, 65 km de Site 8 (le camp khmer Rouge) et 95 km de Site B (le camp de Sihanouk).
· Jusqu’en 1985, les camps de frontière, encore nombreux et de dimension moyenne, se déplacent de part et d’autre de la frontière : ils passent la saison des pluies côté Cambodge, alors que les conditions climatiques donnent l’avantage aux actions de guérilla de la résistance, et se replient côté Thaïlande, à la saison sèche, quand l’armée vietnamienne reprend l’avantage avec son armement lourd.
· En 1985, la résistance cambodgienne subit des revers militaires cuisants. Les populations civiles s’enfuient vers la Thaïlande à travers le fossé anti-char. Les petits camps de frontière du FNLPK sont rassemblés en un seul grand camp, Site 2. Celui-ci va s’immobiliser en Thaïlande jusqu’à la fermeture des camps en 1993.